Depuis les années 2000, le TDAH (trouble de déficit de l’attention) est devenu le nouveau terme à la mode et de plus en plus de gens sont diagnostiqués. Mais, qu’en est-il exactement de ce fameux TDAH? On en entend parler partout : à l’école, entre parents, entre professeurs, à la radio, à la TV, etc. Souvent, chacun aura une opinion très drastique face au diagnostic du TDAH, mais surtout face à la médication.
Nos médecins de famille peuvent répondre à toutes les questions que vous vous posez sur ce sujet.
Le TDAH (trouble déficitaire de l’attention) est tout d’abord un problème de nature neurologique. Le diagnostic a été évalué à l’origine selon les critères du DSM-IV ( Il l’est maintenant selon le DSM-5 aussi bien sûr). En général, les personnes avec ce diagnostic ont de la difficulté à porter attention aux détails. Elles peuvent parfois avoir des problèmes avec leurs travaux scolaires, les activités sportives et parfois, elles ont aussi une difficulté de concentration au travail ou dans d’autres activités. Pour 50% à 65% de la population avec le TDAH, le trouble de déficit d’attention se poursuit à l’âge adulte.
Les médecins de famille de notre clinique de santé peuvent diagnostiquer cette maladie.
Évaluer le TDAH n’est pas si facile qu’il puisse paraître, car des symptômes semblables peuvent aussi être dus à certains troubles mentaux. Dans plus de 50% des cas, le TDAH peut être relié à d’autres troubles psychologiques, par exemple : troubles anxieux, troubles de l’humeur, toxicomanie et les problèmes dans les relations interpersonnelles. Plusieurs personnes avec le TDAH peuvent aussi avoir des troubles d’apprentissage (comme la dyslexie).
Nous vous présentons aujourd’hui les caractéristiques du TDAH selon les critères du DSM-IV. Par contre, il est très important de ne pas sauter trop vite aux conclusions, car ce diagnostic demande une évaluation approfondie par l’un de ces professionnels de la santé: médecin, psychiatre, psychologue ou neuropsychologue.
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Pour que la personne évaluée satisfasse les critères d’inattention associés au TDAH, au moins 6 des symptômes ci-dessous et ceux-ci doivent persister pendant une période d’au moins 6 mois :
Pour que la personne soit diagnostiquée, elle doit présenter au moins 5 des symptômes suivants d’hyperactivité – impulsivité pendant 6 mois (au moins) :
TDA et TDAH; deux portraits… un même diagnostic…
D’un côté, quand on prend le déficit d’attention, on se fait l’image de l’enfant lunatique et rêveur, lent à passer à l’action, qui perd le fil de ses idées ou de son travail parce qu’il part dans la lune.
On s’imagine un enfant renfermé et introverti, rarement perturbateur en classe.
À l’inverse, l’enfant hyperactif ressort du groupe par son agitation et son hyperactivité.
On pense souvent à celui qui dérange tout le groupe, qui prend trop de place, qui agit spontanément et de façon irréfléchie.
Puisque les 2 faces du TDAH paraissent si différentes, pourquoi sont-elles associées au même trouble?
Et surtout pourquoi ont-ils la même médication que l’enfant soit du type « inattention » ou « hyperactif »?
La réponse est dans l’aire préfrontale…
C’est l’aire préfrontale, qui se charge d’une part de stimuler la vigilance et l’attention de l’enfant, et d’autre part qui lui permet de s’autogérer et de contrôler son impulsivité.
Or l’inattention et l’hyperactivité sont dues à un dysfonctionnement des mêmes parties du cerveau, ce qui en fait une seule entité au niveau du diagnostic.
Le rôle de l’aire préfrontale est de servir de filtre.
Ce filtre permet de choisir ce à quoi l’enfant porte attention et ce à quoi il ne doit pas porter attention.
Ce même filtre sert à retenir les comportements inappropriés au contexte et il est la base même de l’autocontrôle. (ex. : retenir l’envie de se lever en classe, de répondre sans avoir levé la main, etc.
C’est donc ce même filtre qui fait défaut chez « l’inattentif » et qui fait également défaut chez
« l’hyperactif »
Principalement, il y a 2 types de traitements : le traitement pharmacologique et l’approche psychologique. À noter qu’un traitement combinant les deux approches donne souvent de meilleurs résultats.
Les médications, comme le Ritalin ou le Concerta, agissent comme des ralentisseurs «d’ébullition des idées». Les personnes retrouvent donc leur concentration, ils deviennent moins distraits et peuvent alors mieux s’organiser.
Bien que l’usage de cette médication soit controversé, elle demeure tout de même pertinente quand le diagnostic est bien réalisé. Le traitement pharmacologique est efficace dans 50 à 70% des cas. Il aide à atténuer les symptômes du TDAH et à implanter des plans d’adaptation et d’organisation.
Le traitement psychologique, quant à lui, permet à la personne avec le TDAH d’apprendre à utiliser la gestion du temps et l’organisation de ses tâches au quotidien.
Par exemple, il peut adopter l’utilisation d’aide mémoire, d’agenda et de « listes de tâches », pour diminuer ses symptômes.
Si votre enfant (ou une personne de votre entourage) présente des signes de TDAH vous pouvez contacter la clinique Service médical privé pour consulter un médecin.